Chant du Gros
Je ne suis pas un visiteur très assidu du festival Chant du Gros. Néanmoins, accompagnant ma fille qui, en revanche, en devient une aficionado sans faille, j’ai assisté hier à la dernière soirée de l’édition 2025.
Ce furent quelques heures hors du temps pour vivre de l’intérieur une véritable ferveur transgénérationnelle. Entrant sans repère dans la tente de la Scène Déménage, j’ai découvert des préados et des adolescents qui ont mis le feu dans le public sur les rythmes des rappeurs de La Mano 1.9. Malgré des codes et des « réf’ » qui me sont inconnus, comment ne pas être emballé par l’extravagance d’une jeunesse qui a dansé et transpiré sur les sons de leurs idoles. Plus tard, les plus vieux ne se sont pas laissé démonter et ont enflammé la Saint-Scène sur les airs électriques, souvent rétro, de Jean-Louis Aubert. Du Téléphone, quelques vieux albums solos et de, trop rares, titres de son nouvel album ont ambiancé le public.
Communion au Chant du Gros
Reste que, celui qui a mis tout le monde d’accord, jeunes comme vieux, est le mythique Fatal Bazooka qui a débarqué sur scène avec un lance-flamme. Pourtant, nul besoin de réchauffer une atmosphère bien déjà ardente. Aucunement impressionné par l’heure tardive du concert, le public répondu présent aux multiples blagues potaches agrémentées des tubes de Michaël Youn. Le tout formant une impressionnante communion menant les spectateurs et spectatrices jusqu’au bout de la nuit.
Malgré la foule, le bruit, parfois la fumée de cigarettes, je suis toujours captivé par le bouillonnement d’émotions qui règne au Chant du Gros autour de ces artistes qui se donnent corps et âme pour leur public. Le jeune suisse Nuit Incolore, dont je ne connaissais qu’un ou deux titres entendus à la radio, est de ceux-là. La musique le libérant de ses démons, l’auteur et interprète de « Dépassé » a marqué d’une empreinte touchante ma très belle et très chouette soirée (Merci ma fille !).
- Bon… Le Noirmont, ce n’est pas le Grand Chasseral, mais je n’ai pas de rubrique consacrée au Jura.
- Une petite pensée pour le copain Ali., j’espère qu’il oubliera vite sa mésaventure.

